«La formation continue en expertise immobilière est capitale»
Pierre BAZAILLE, notaire, membre fondateur de la base immobilière PERVAL, ancien président de l’Institut Notarial de Droit Immobilier (INDI).
Quelles sont les difficultés, juridiques ou matérielles, les plus fréquemment rencontrées par les experts dans le cadre de leurs missions ?
Pour l’essentiel, les difficultés rencontrées par les experts, sont d’ordre matériel :
• Difficultés à obtenir les documents nécessaires tels que plans, baux, règlements de copropriété. Les diagnostics techniques sont très rarement réalisés.
• Difficultés à obtenir des éléments de comparaison en raison des secteurs géographiques (ce problème se rencontre surtout en secteur semi-rural ou rural) ou en raison du caractère atypique du bien.
Cependant, juridiquement, il est parfois compliqué d’obtenir des certitudes quant aux autorisations d’urbanisme obtenues (ou pas) relatifs aux biens expertisés. C’est notamment le cas losqu’il y a un changement de destination ou une création d’ouverture.
Selon vous, pourquoi la formation continue en expertise immobilière est-elle capitale ?
La formation continue en expertise immobilière est capitale compte tenu de la nécessité pour l’expert de se mettre à jour des législations, en particulier, concernant l’urbanisme ou les baux. D’autant que de plus en plus, il est fait appel à l’expertise immobilière pour des biens atypiques tels que des ensembles immobiliers ou pour des montages juridiques particuliers (exemple : démembrement de propriété…).
Qu’attendez-vous d’évènements tels que les Rencontres Nationales de l’Expertise Immobilière ?
Les évènements tels que les Rencontres Nationales de l’Expertise Immobilière sont un moment privilégié d’échanges et de confrontation sur les bonnes pratiques, les expériences de chacun ainsi que les actions entreprises pour capter de nouveaux marchés.